
Un jury a déclaré, ce mardi, Donald Trump responsable d’avoir agressé sexuellement la journaliste E. Jean Carroll en 1996. Il est sommé de lui verser 5 millions de dollars à l’issu d’un jugement qui pourrait hanter l’ancien président dans sa campagne pour reconquérir la Maison Blanche. Le verdict a été annoncé devant le tribunal fédéral de New York dès le premier jour des délibérations du jury.
L’ancien président des Etats-Unis Donald Trump a été déclaré, ce mardi 9 mai, responsable d' »agression sexuelle » par un tribunal civil de New York et devra lui verser cinq millions de dollars de dommages-intérêts. Les neufs jurés, unanimes, ont déterminé que M. Trump n’était pas responsable d’un « viol » comme l’en accusait l’ancienne chroniqueuse de presse E. Jean Carroll. Les jurés ont donc rejeté les affirmations de Carroll selon lesquelles elle avait été violée, mais ont jugé Trump responsable de l’avoir agressée sexuellement.
L’ancien locataire de la Maison Blanche, qui n’a pas assisté au procès, a insisté sur le fait qu’il n’avait jamais agressé sexuellement Carroll ni ne l’avait même rencontrée.
L’avocate de la plaignante Roberta Kaplan a déclaré aux jurés que la première question sur le formulaire de verdict serait de décider s’ils pensaient qu’il y avait plus de 50% de chances que Trump ait violé Carroll dans le vestiaire d’un magasin. Si vous répondez par l’affirmative, vous déciderez si des dommages-intérêts compensatoires et punitifs doivent être accordés.
Le jury a également décidé que Donald Trump devait lui verser cinq millions de dollars de dommages-intérêts pour cette agression sexuelle dans un grand magasin de New York en 1996 et pour diffamation à partir de la révélation des faits par Mme Carroll en 2019.
« Ce verdict est une honte », a aussitôt dénoncé sur son réseau social Truth, l’ancien président américain. Son équipe de campagne a déclaré dans un communiqué qu’il comptait faire appel de la décision.
La journaliste et autrice poursuivait Trump pour l’avoir poussée contre un mur et violée dans une cabine d’essayage d’un magasin de luxe de Manhattan au milieu des années 1990.
Trump n’a pas été reconnu responsable de viol, mais les jurés ont toutefois estimé qu’il a aussi diffamé sa victime. Sur son réseau social Truth Social, le milliardaire avait qualifié l’affaire d’«escroquerie totale, de «canular» et de «mensonge».
Le procès au civil a duré deux semaines et Donald Trump n’est pas venu témoigner devant le tribunal fédéral de Manhattan, présidé par le juge Lewis Kaplan.