
« Ti peyi, ti mès », c’est un vieux dicton auquel nous nous sommes habitués. Cette expression est souvent utilisée pour montrer qu’il y a des comportements qu’on ne peut remarquer que dans un certain type de pays. Comportements ? Prendre des selfies pendant qu’on est en train d’aider les victimes d’une catastrophe naturelles comme c’est le cas des artistes haïtiens, des membres du secteur privé, ou encore des hommes politiques à l’instar de l’honorable Pierre Franky Exius, sénateur du Sud dont on a vu le nom sur des plats en Styrofoam destinés aux sinistrés de son département, en est une manifestation.
Au lendemain du séisme qui a frappé le Sud-Ouest de la République d’Haïti, des artistes haïtiens, des médecins et étudiants en médecine, des entrepreneurs entre autres se sont mobilisés pour voler au secours de cette population en proie à des besoins de toute sorte. Ils font montre de leur humanisme, dirait-on.
C’est pratiquement la première fois que l’on voit des haïtiens s’impliquer autant dans la gestion d’une crise chez eux. « L’Union fait la force », voilà qui vient se matérialiser. Cependant, personne ne veut laisser filer sa gloire. Les procès se font sur les pages et comptes et Facebook, les chaines Youtube, les statuts WhatsApp, les stations de radio ou de télévision. Directement ou indirectement, beaucoup s’affirment. C’est moi le boss!
Anie Alerte, Ti Joe Zenny, Tony Mix, Jean Jean Roosevelt sont des plus influents, à en croire les images qui ont été vendues à travers Internet.
Le passage du cyclone Mathieu en 2016 aura montré aux politiques haïtiens que des kits, des plats chauds pèsent beaucoup plus lourd que les cartes électorales. À la veille des élections générales en Haïti, « senatè Franky pap kite sa pase. »
Les organisations et associations pillulent, des nouveaux leaders émergent, c’est donc aussi le moment pour enfoncer ses racines politiques. C’est ça la réalité du pays, les catastrophes tuent mais, font naître et renaître des gens. Elles augmentent le capital politique des uns et renflouent les bourses des autres.
Par ailleurs, l’Unité de Lutte Contre la Corruption(ULCC), et le parquet de Port-au-Prince mettent en garde contre tout acte de corruption.