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L’insécurité qui s’intensifie dans la capitale depuis plusieurs mois n’est pas sans effets sur le lycée Alexandre Pétion qui se trouve à l’entrée du Bel-Air, l’une des zones les plus à risque depuis quelques temps. Ce 21 mai, comme les autres jours, l’école fonctionne sur fond d’affrontements entre gangs armés dans le voisinage. 

Ce vendredi il est 11 heures, sur la cour de l’établissement de plus de deux cents ans, on aperçoit quelques élèves jouant au football, plusieurs classes sont vides, ce n’est pratiquement pas une journée où l’école fonctionne à plein régime. La peur est palpable.

Dario Paul Julio, l’un des censeurs du Lycée, avoue que l’insécurité qui plane dans la zone affecte principalement le lycée Alexandre Pétion. << Les autres écoles qui se trouvent dans les parages fonctionnent normalement malgré l’insécurité. Mais ici, plusieurs parents décident de ne pas envoyer leurs progénitures à l’école >>, explique t-il. Selon lui, il n’y a pas que les élèves qui ne viennent pas souvent au lycée, des professeurs aussi ne viennent plus travailler à cause des tirs nourris qui retentissent dans la zone.

Selon Dufresne Joseph Gerald, un autre censeur interrogé dans le cadre de cet article. Depuis quelques temps, le quartier de Bel-Air, situé à quelques rues du palais national, est en guerre avec le gang ‘’Krache dife’’ membre de la coalition de gangs dénommée G9 et dirigée par Jimmy Chérisier, alias Barbecue. Des attaques armées se multiplient dans la zone, sous les regards impuissants de nos autorités. << Le lycée Alexandre Pétion fait face avec cette situation depuis la rentrée des classes en novembre dernier >> explique l’homme qui n’a pas hésité à indexer les autorités policières qui, selon lui, ne font rien pour empêcher aux gangs armés de semer la terreur dans la zone.

Plusieurs professeurs du lycée Alexandre Pétion ont signé récemment une pétition pour dire non à l’insécurité qui ravage toutes les couches de la société haïtienne. Ces professeurs, qui réclament un climat de calme et de sérénité dans le pays, disent qu’ils ne remettront plus les pieds sur la cour du lycée tant que les conditions de sécurité ne s’améliorent pas.

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